MALTE WOYDT

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Offene Gesellschaft

“Der Hauptvorwurf der Feinde der offenen Gesellschaft an die säkularen Verfassungsstaaten und ihr Ideal der Freiheit und Toleranz ist das der Beliebigkeit und Leere.

Für sie sind individuelle Rechte keine Errungenschaften, sondern zerstörerische, gefährliche Risse im Kollektiv, die den Blick freilegen auf eine unübersichtliche Welt, verwirrend und im Wandel, eine Weite, in der jeder allein ist, hoffnungslos und klein, abgeschnitten von Gemeinschaft und Geschichte.

Sie irren sich. Was sie übersehen, ist die Tatsache, dass die Anhänger der offenen Gesellschaft durchaus nicht an nichts glauben. Im Gegenteil. …

Wir glauben an das Leben. Wir glauben an die Vernunft als seine Entsprechung in unserem Denken. Wir glauben, dass wir mit ihr die Kluft zwischen unseren Gehirnen überbrücken können. Und irgendwann dann auch die zwischen unseren Herzen.

Wir wissen, dass ihr das für naiv haltet. Für träumerisch und kindisch und weltfremd. Aber wir beweisen euch das Gegenteil, jeden Tag.

Weil ihr in unserer Gesellschaft die gleichen Rechte habt wie wir.

Und egal, was ihr tut, oder woran ihr glaubt: Indem wir die offene Gesellschaft verteidigen, kämpfen wir immer auch für euch.”

aus: Heinz Helle: An die Ungläubigen. Zeit-Online 28.9.16 [im Internet]

Abb.: Chittaprosad India Peace, im Internet.

09/16

28/09/2016 (23:54) Schlagworte: DE,Lesebuch ::

Steckdosen

“Jahrelang wurde sie schlichtweg übersehen. In Cafés, Bibliotheken, Rathäusern oder Universitätsfluren waren sie wohl nur deshalb da, damit ab und zu jemand einen Staubsauger betreiben konnte. Heute sind diese Steckdosen so etwas wie öffentliche Brunnen geworden, an denen der Durstige Rast macht. Er setzt sich oft gleich neben die Steckdose auf den Fußboden. Sie ist ja meist nah am Boden angebracht, einen Stuhl gibt es nicht neben dieser Steckdose, weil sie nie für diesen Zweck vorgesehen war, und das Kabel ist gewöhnlich kurz. Man begibt sich also, “steckdosensüchtig” (wie es die Zeitschrift Neon kürzlich nannte), in den Schneidersitz. So kann man das Telefon während des Ladevorgangs auch gleich benutzen, denn alleine lassen will man sein iPhone in der Bibliothek auf keinen Fall. Die kauernde Haltung auf dem Fußboden, sie passt zu der Situation, in der der akkuleere Mensch sich befindet: eben noch in Not, nun gerade gerettet.”

aus: Matthias Stolz: Gib mir Saft! Zeit-Online, 28.9.16 [im Internet]

09/16

28/09/2016 (23:14) Schlagworte: DE,Lesebuch ::

Ville 2

“Partout la ville … éclate …, cette forme sociale admirable, cette œuvre par excellence de la praxis et de la civilisation, se défait et se refait sous nos yeux. … La ville empêche les puissances de manipuler à leur gré les citadins-citoyens, individus, groupes, corps. … Tantôt l’État, tantôt l’entreprise, tantôt les deux … tendent à accaparer les fonctions, attributs, prérogatives de la société urbaine. …

Et cependant, sur ce fondement qui s’ébranle, la société urbaine et l”urbain’ persistent et même s’intensifient. … La forme de l’urbain, sa raison suprême, à savoir la simultanéité et la rencontre, ne peuvent disparaître. … En même temps que lieu des rencontres, convergence des communications et informations, l’urbain devient ce qu’il fut toujours : lieu de désir, déséquilibre permanent, siège de la dissolution des normalités et contraintes, moment du ludique et de l’imprévisible. …

La ville historiquement formée ne se vit plus, ne se saisit plus pratiquement. Ce n’est plus qu’un objet de consommation culturelle pour les touristes, pour l’esthétisme avides de spectacles et de pittoresque. Même pour ceux qui cherchent à la comprendre chaleureusement, la ville est morte. …

Impossible d’envisager la reconstruction de la ville ancienne, mais seulement la construction d’une nouvelle ville. … La vie urbaine n’a pas encore commencé. Nous achevons aujourd’hui l’inventaire des débris d’une société millénaire dans laquelle la campagne a dominé la ville, dont les idées et ‘valeurs‘, les tabous et les prescriptions, étaient pour une grande part d’origine agraire, à dominante rurale et ‘naturelle’. Des cités sporadiques émergeaient à peine de l’océan campagnard. …

Que la ville redevienne ce qu’elle fut : acte et œuvre d’une pensée complexe, qui ne le souhaiterait? Mais l’on se maintient ainsi au niveau des vœux et aspirations et l’on de détermine pas une stratégie urbaine. …

Le droit à la ville s’annonce comme appel, comme exigence. Par des détours surprenants – la nostalgie, le tourisme, le retour vers le cœur de la ville traditionnelle, l’appel des centralités existantes ou nouvellement élaborées – ce droit chemine lentement. … Le droit à la ville ne peut se concevoir comme un simple droit de visite ou de retour vers les villes traditionnelles. il ne peut se formuler que comme droit à la vie urbaine, transformée, renouvelée. … La société urbaine dont s’expose ici la possibilité ne peut se contenter des centralisées passées …

D’où tirer le principe du rassemblement et son contenu? Du ludique. … Que la société dite de consommation esquisse cette direction, cela ne fait aucun doute. … Il s’agit donc seulement de donner forme à cette tendance, encore soumise à la production industrielle et commerciale de culture et de loisirs …”

aus: Henri Lefebvre: Le Droit à la Ville. Paris: Anthropos 1968, S. 84, 86, 90, 91, 117, 120, 125, 132.

Abb.: Olalekan Jeyifous: Shanty Mega Structures of Lagos Nigeria, 2021, Detail, Moma, im Internet.

09/16

11/09/2016 (15:10) Schlagworte: FR,Lesebuch ::

Participation

“Dans la pratique, l’idéologie de la participation permet d’obtenir au moindre prix l’acquiescement des gens intéressés et concernés. Après un simulacre plus ou moins poussé d’information et d’activité sociale, ils rentrent dans leur tranquille passivité, dans leur retraite. N’est-il pas clair que la participation réelle et active porte déjà un nom. Elle se nomme auto-gestion.”

aus: Henri Lefebvre: Le Droit à la Ville. Paris: Anthropos 1968, S. 113.

09/16

11/09/2016 (13:09) Schlagworte: FR,Lesebuch ::

Espace

“L’urbanisme comme idéologie formule tous les problèmes de la société en questions d’espace. … Puisque la société ne fonctionne pas d’une manière satisfaisante, n’y aurait-il pas une pathologie de l’espace? Dans cette perspective, on ne conçoit pas la priorité … de l’espace sur le temps comme indice de pathologie sociale : comme symptôme parmi d’autres d’une réalité qui engendre des maladies sociales. … Médecin de l’espace, … [l’urbaniste] aurait la capacité de concevoir un espace social harmonieux, normal et normalisant. …”

aus: Henri Lefebvre: Le Droit à la Ville. Paris: Anthropos 1968, S. 50.

09/16

11/09/2016 (12:55) Schlagworte: FR,Lesebuch ::

Urbanisme

“… On distinguera donc:

a) l’urbanisme des hommes de bonne volonté. … On veut construire immeubles et villes ‘à l’échelle humaine’, ‘à sa mesure’, sans concevoir que dans le monde moderne ‘l’homme’ a changé d’échelle et que la mesure d’autrefois (village, cité) se transforme en démesure. …

b) l’urbanisme des administrateurs liés au secteur public (étatique) … à travers [leur] science (scientisme), une technique prend le dessus et devient le point de départ: c’est généralement une technique de circulation … On extrapole à partir d’une science, d’une analyse fragmentaire de la réalité considérée. … Cet urbanisme technocratique et systématisé … n’hésiterait pas à raser ce qui reste de la Ville pour laisser place aux voitures. …

c) l’urbanisme des promoteurs. Ils conçoivent et réalisent, sans le dissimuler, pour le marché, en vue du profit. Le nouveau, le récent, c’est qu’ils ne vendent plus du logement ou de l’immeuble, mais de l’urbanisme. … La publicité y devient idéologie. Parly II ‘fait naître un nouvel art de vivre‘, un ‘nouveau style de vie’. La quotidienneté ressemble à un conte de fée. …

À travers les diverses tendances s’esquisse une stratégie globale …: la ville renouvelée. Ils imposeront en la rendant ‘lisible” une idéologie du bonheur par la consommation, la joie par l’urbanisme … La consommation programmée et cybernétisée (prévue par les computeurs) deviendra règle et norme pour la société entière. D’autres édifieront les centres décisionnels, concentrant les moyens de la puissance : information, formation, organisation, opération. Ou encore: répression … et persuasion … Autour de ces centres se répertiront sur le terrain, en ordre dispersé, selon les normes et contrastes prévues, les périphéries, l’urbanisation désurbanisée.

Toute les conditions se réunissent ainsi pour une domination parfaite, pour une exploitation raffinée des gens, à la fois comme producteurs, comme consommateurs de produits, comme consommateurs d’espace.”

aus: Henri Lefebvre: Le Droit à la Ville. Paris: Anthropos 1968, S. 29-31.

09/16

11/09/2016 (12:46) Schlagworte: FR,Lesebuch ::