“ausländer – der begriff ist heute etwas verpönt aber ich hab ihn gern.
fragt mich wer ob ich deutsche sei sage ich:
gott nee, ich bin ausländerin.
auf weitere nachfrage dann: afrikanerin.
das gerne weil es leute oft richtig stört (“echt afrika? sieht man gar
nicht so bei dir. dachte
brasilien/kuba/philippinen”). + es stimmt schon nur noch so halb,
auch in äthiopien bleibe ich
ausländerin.

ein freies weites wort.
ich will wohnen wo die ausländer*innen sind, essen mit den
ausländern,
ausländisch lieben, denken + wichtig: trauern – das machen sie hier
einfach nicht.
ich träume also davon dass wenn ich einmal sterbe alle zu
ausländer*innen geworden sind, jede für sich.

in den menschen liegt ein ausland. + wer weiß.
vielleicht grenzen wir mal aneinander”

aus: Elisa Aseva: 4.7.2019, 19:52 Uhr, Randnotizen, 54stories, im Internet

Abb.: Vlassis Caniaris: Hopscotch, 1974, Detailansicht, EMST Athen.

04/21

“L’Europe … n’a pas voulu reconnaître qu’il y a des histoires parallèles, des chronologiques du monde qui ne commencent pas nécessairement avec Adam et Ève, puis les Grecs et ainsi de suite. Même lorsqu’elle a été confrontée à cette réalité, elle n’a guère voulu la reconnaître et a préféré fermer les yeux dans cette sorte de déni dont elle semble avoir le secret. C’est à ce moment qu’elle a fondé l’anthropologie – un mode explicatif qui repose sur la conviction qu’il existerait des peuples sans histoire; des peuples qui ne feraient pas de distinction entre la nature et la culture ou encore nature et société …”

aus: Achille Mbembe: L’Afrique planétaire. De(s)générations (Saint Etienne) 22: Penser avec l’Afrique. 2015, S.86.

04/21

“La notion de philosophie Africaine est problématique, car elle semble une émanation de cultures qui seraient africaines. Or la démarche philosophique consiste au contraire à être non le produit de la culture, mais un retournement sur la culture, un questionnement, voire une rupture avec la culture. Socrate, ancêtre mythique des philosophes s’il en est, a été condamné par les Athéniens sous le prétexte de s’être coupé avec a culture, avec les valeurs courantes de sa culture. C’est le geste inaugural de la philosophie.”

aus: Souleymane Bachir Diagne: Du mouvement vers l’universel. Interview durch Arnaud Zohou. De(s)générations (Saint Etienne) 22: Penser avec l’Afrique. 2015, S.21.

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