Relativisme culturel
“De peur de faire violence aux immigrés, on les confond avec la livrée que leur a taillée l’histoire. Pour leur permette de vivre comme cela leur convient, on se refuse à les protéger contre les méfaits ou les abus éventuels de la tradition dont ils relèvent. Afin d’atténuer la brutalité du déracinement, on les remet, pieds et poings liés, à la discrétion de leur communauté, et l’on en arrive ainsi à limiter aux hommes d’Occident la sphère d’application des droits de l’homme, tout en croyant élargir ces droits, jusqu’à y insérer la faculté laissé à chacun de vivre dans sa culture. Né du combat pour l’émancipation des peuples, le relativisme débouche sur l’éloge de la servitude.”
aus: Alain Finkielkraut: La défaite de la pensée. Paris: Folio 1990 (Orig.-Ausg. 1987), S.145.
08/13